Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 janvier 2021 3 13 /01 /janvier /2021 11:01

Bonjour mes chers lecteurs !

Premier post depuis longtemps et premier post de l’année aussi. J’ai régulièrement des idées de post mais je ne me les note pas et ce matin, alors que je décide de nourrir ma blogosphère famélique, je fais le point.

L’isolement social me pèse et je suis contente car à pousser au maximum les relations numériques entre les gens, on va faire mentir tous les prédicateurs de la mort du tissu social : nous avons bien quelque chose en plus à nous voir en vrai. Ce je-ne-sais-quoi, ce non-verbal, l’aura bucolique bref, les gens me manquent.

Je suis nulle sur mes cartes de vœux à un moment où une preuve d’existence matérielle est plus que jamais nécessaire. J’ai les cartes, manque quelques adresses mais je perds un peu la notion de réalité dans mes relations. Je m’isole réellement.

Alors j’ai décidé d’inviter mes amigos à déjeuner et finalement, ça a été simple mais le faire m’a demandé une énergie folle. Comme si je bravais un interdit social en le faisant. Mais non, il a fallu quelques minutes à vendre un bon plat de lasagne et un jeu UNLOCK et hop, c’était planifié.

Finalement, on s’interdit de facto les visites en vrai, conditionnés par l’actualité, même en petit comité avec gestes barrière. Avec la campagne environnante et un tempérament propice naturellement à l’hibernation, mes amis m’alertent (heureusement) face à une disparition totale.

Il y a d’autres phénomènes absorbants mais finalement, les directives actuelles étant « la joie par le travail », toute mes autres activités ont fondu. Je ne sais pas comment font les humains normaux avec enfants de moins de 6 ans pour avoir une vie passionnante.

Je peine à démarrer mes sessions de kayak, j’ai une todolist de choses sympa à faire qui n’avancent pas. C’est une énigme pour moi car je suis KO tous les soirs à 22h et je ne me suis pas posée 5 minutes. Je devrais sans doute faire une recherche de cause ou un SMED sur mon temps libre.

Alors dans mes victoires, outre la lasagne-party avec mes précieux, il y a d’écrire cet article aujourd’hui, mais aussi de retourner le samedi matin à la bibliothèque (qui a réouvert aussi ça aide), j’ai commandé mes graines aussi pour attaquer mes semis en serre chauffée. C’est pas grand-chose mais il faut bien commencer quelque part. je vais tenter une lecture à voix haute du Witcher aussi… samedi soir !

Bref, ce n’est pas un post flamboyant mais je me remet régulièrement en selle.

Encore un retour !
Encore un retour !
Encore un retour !
Encore un retour !
Encore un retour !
Encore un retour !
Partager cet article
Repost0
4 novembre 2020 3 04 /11 /novembre /2020 07:49

Cela m’arrive d’écrire sur une personne. Même si je ne m’en souviens plus. Je n’écris pas forcément sur mes amis et c’est un tort. Déjà parce qu’ils méritent largement leur page ici. J’ai toujours peur de révéler des choses intimes de nos relations amicales et par ce fait, rendre public et vulgaire quelque chose de précieux. Je veux bien vendre mon âme à la toile, mais mes relations, précieuses, toute poétiques et singulières qu’elles sont, comme Nico, Brice, Barbara, Thibaud et j’en passe, je veux les conserver comme mes CD que je me refuse à lâcher alors que toutes mes collections musicales sont sur mon Spotify. Les émotions, ça ne s’achète pas. C’est la cocaïne moderne.

Aujourd’hui, je vais parler du passé et d’une personne qui est entré dans ma vie 8 mois, qui a laissé des serpentins d’étoiles dedans et que j’ai perdu de vue. Je l’ai perdue de vue à cause de moi, de mon égoïsme aussi. J’étais dans un tourbillon de jeunesse affamée d’expériences et j’ai passé plusieurs années à fuir en avant, en oubliant des moments et des personnes essentielles, comme cet ami.

Je ne donnerai pas son prénom même si vous allez vite le trouver. Je vais l’appeler du nom qu’il m’a donné à l’époque. Maru. Alors les filles, je vais passer 5 minutes à le décrire mais l’idée n’est pas d’en faire un produit : grand brun ténébreux et bien bâti, un mannequin. Je ne m’attarderai même pas sur le regard, l’accent québécois et le sourire. Bref. Mais il n’est pas devenu mon ami pour cela. Je ne m’entoure que de gens beaux, je n’y peux rien. Héhé.

Cet ami, outre le fait qu’il m’a fait découvrir le GN, a changé ma vie en une soirée. Il ne s’en rappelle sans doute pas puisqu’on s’est perdu de vue il y a 10 ans, mais parfois, il y a des instants qui basculent une vie, on ne s’en rend compte que plus tard. Cette soirée, c’était sur une terrasse d’un appartement à Jonquières dans le Saguenay, cela faisait plusieurs mois que je travaillais pour l’UQAC à Chicoutimi et je m’emmerdais un peu. Je voulais aller au bout de ce stage pour être en pole position pour faire mon PhD au même endroit. La nuit était douce et étoilée, on était seuls, on discutait de choses et d’autres avec une voix calme, je m’en souviens. Nos vies ne se ressemblaient pas, la sienne avait été plus dure que la mienne. Ce qui était notoire, c’est qu’il avait un talent. Un vrai talent. Il était un artisan du cuir incroyable et autodidacte. Il avait de la patience, du savoir-faire et de l’inspiration. Il réalisait des croquis de pièces en cuir, et avec son petit matériel, installé dans sa chambre, il fabriquait des armures, des escarcelles et toutes sortes de choses avec précision et bon goût. Bien sûr il dénigrait son talent, c’est sur qu’on peut toujours trouver mieux, mais avec son expérience et son matériel, il avait de la magie dans les mains. 10 ans après j’ai encore 2 canons d’avant-bras à lui qui n’ont pas pris une ride (c’est un composant permanent de mes personnages), et une pochette noire lacée. Il a fabriqué l’armure de mon frère en traçant le croquis en 15 minutes pendant qu’on discutait, il était doué pour les design japonais issu du shogunat. Et ce soir-là, j’ai eu le sentiment que nous étions deux fusées, la mèche prête à être allumée pour aller dans les étoiles et que finalement, nous étions bloqués.

Le sujet qui se profilait pour mon doctorat ne me plaisait pas même si j’étais douée pour le faire, et lui, coincé dans le Saguenay dans une situation complexe, ne pouvait pas vivre du cuir.

On s’est promis plein de choses. On les pensait. Je les pensais vraiment. On avait des carnets en cuir qu’on s’échangeait et on y écrivait des histoires, des poèmes, on y mettait des dessins et des photos. J’étais une artiste multi-supports à l’époque, je vivais dans ces années que je regarde aujourd’hui avec du recul et qui étaient mes périodes d’inspiration maximum. Une histoire d’âge et de voyage je pense. Maintenant je cours après les échos de ces moments pour tenter de les rattraper en vain, j’ai perdu la plus grande partie de mon verbe et de mon œil artiste.

En 10 ans j’ai avancé ma carrière et beaucoup diraient que je la mène bien. Je n’ai jamais recontacté Maru en rentrant du Québec. Je l’ai oublié salement, avec toute l’ingratitude dont j’étais capable à l’époque, trop focalisée sur ma petite personne que j’étais. J’ai rangé nos carnets dans des boites, avec d’autres souvenirs et c’est parti dans les limbes de ma mémoire et de mes placards.

Et voilà que ces dernières semaines, je fais le point sur mes réalisations, en tant que personne. Je suis dans l’introspection et je ne me juge pas durement mais j’explore les recoins de mon histoire que j’ai laissé de côté. Je cherche si à un instant, j’ai raté un tournant. Je suis encore assez jeune pour le prendre si c’est le cas alors je scrute. Cela s’appelle la crise de la quarantaine je crois. J’ouvre les boites, je marche dans les limbes et je trouve les carnets.

J’ai reconnu mon écriture et la sienne, les fleurs séchées cueillies dans le Saguenay. Je me suis souvenue les soirées devant le feu, les costumes qu’on fabriquait, l’organisation de sa piaule, le jeu vidéo d’afro-ninja qu’on jouait, nos blagues sur Inigo Montoya, sa voix. J’ai fait revivre une personne en quelque page, enfin deux, car moi aussi je suis revenue un instant à ce que j’étais. Je n’ai pas de regret ou de mal-être par rapport à la femme que je suis aujourd’hui attention, mais j’ai de la tendresse aussi pour celle que j’étais, et ce garçon aussi. Ils étaient pleins de rêves.

Je me demande si Maru a réalisé les siens.

J’ai eu la réponse il y a deux semaines.

 

Oui.

 

Il était allergique aux réseaux sociaux mais depuis il s’est soigné. Il est sur facebook, tout comme sa boutique Dracolite où il est devenu maître artisan ! Il est toujours super beau, ce qui va tellement bien avec sa profession qu’il pourrait jouer dans le Witcher à tenir son échoppe dans une de ces villes où on vient réparer son armure et vendre son matériel. Je lui ai parlé un peu, et ma timidité m’a rendue absolument ridicule je n’ose même pas le recontacter, et il m’avait l’air accompli et heureux. Le dernier post sur sa boutique que je suis désormais avec assiduité, le montre en pleine forme et je ne sais pas comment décrire le bonheur que j’ai eu à le recroiser.

 

Je vais terminer ce post en vous disant que je ne sais pas trop la suite à donner à cela. On ne rattrape pas 10 ans et je n’ose pas trop essayer, après tout, c’est moi qui suit partie sans me retourner un jour…

Maru-quinier. Mon ami.
Maru-quinier. Mon ami.
Maru-quinier. Mon ami.
Partager cet article
Repost0
20 octobre 2020 2 20 /10 /octobre /2020 10:29

La seule chose que j'ai gardé du confinement, quand je fais le bilan, c'est l'envie de ne plus vivre uniquement pour mon métier. Avec les excès dont je suis capable, je me lance à la recherche frénétique de qui je suis, à défaut de me demander qui est là pour moi ou ce que je dois faire. Cela passe par beaucoup d'états en moi et quand je veux me reposer, quand j'ai trop de combats à mener, j'ai trouvé un havre. J'ai appris que je ne suis pas que là pour élever deux garçons mais qu'ils m'élèvent aussi.

Alors ce blog n'a jamais été sur l'éducation ou la parentalité positive et l'idée de m'ajouter au bataillon des mères idéales de la toile me débecte, mais je dois dire que je commence seulement à appréhender les merveilles d'interagir avec mes fils. Et à ce même moment, j'écoute un podcast d'histoire comme je les aime sur Spotify (je ne te remercierai jamais assez Nico) qui s'appelle "Tu parles d'une histoire" et l'épisode sur Rudyard Kipling m'a perturbée, surtout sur les exigences et l'injection à être un homme qu'on peut faire à son fils, l'injonction en général aux hommes à être de vrais hommes. Je ne connaissais pas cette partie de l'histoire de cet écrivain que j'adore et ça craque le vernis, cela me donne une toute autre lecture aussi de ses textes que je vais dès ce soir relire.

Bon alors pour revenir aux deux pépés, je dois aussi apporter mes pierres à leur édifices et non pas que j'ai fui cet enchantement mais il y a encore 1 an, ils n'en avaient rien à battre d'une toile sur un mur, d'une sculpture ou d'un morceau de musique autre que le générique des octonautes. La vérité est qu'aujourd'hui, ils n'en ont toujours rien à battre mais l'important c'est de semer et je verrai bien ce qui pousse.

Ha ben du coup les mouflets ils en bouffent de l'inspiration : mi-scout, mi-poète on fait des expos, on apprend à se débrouiller, on va au musée... ça traîne la patte comme un ado pour aller chez mamie le dimanche, on avance avec une sorte de canne à pèche mentale à base de goûters au chocolat pour les faire marcher. Bilan : samedi dernier au Louvre 7000 pas au compteur pour ne s’émerveiller que devant une oeuvre, une seule : l'"Enfant jouant avec une oie", vu la scène je pense que l'enfant en question a la même notion de "jouer" que les deux apaches et vas-y que je te fais une clé de bras pour te dire que je t'aime bien et je m'arrête quand t'es tout bleu. J'ai vu dans leurs yeux à la fois admirateurs et consternés, que la nudité du garçon et la vigueur du bec de l'oie leur réveillaient des peurs enfouies de chez leur grand-mère, face à "La Zouille", ce volatile de la même espèce qui est au jardin ce que Escobar était au marché de la drogue en Colombie, la Zouille c'est une baronne et elle le montre. Le reste je vous dirais, "ranafout' de ton musée, c'est quand qu'on mange au macdo?". La sieste a été bonne. Pour eux et pour moi.

Dans ce que je veux transmettre il y a aussi l'amour de l'automne. Cette beauté annuelle à base d'orange, de marron, de jaune et de vert que je ne cesse d'admirer et qui me donne des envies de castor pour aller en forêt ou d’écureuil pour me caler devant mon feu à lire. Et donc, comme je n'étais pas sûre de pouvoir faire Halloween cette année, j'ai pas attendu, j'ai fait un spooky samedi, après tout, c'est octobre, le MOIS d'Halloween. En même temps je ne risque pas de les emmener en forêt puisque ce lieu magique est revendiqué par nos connards de chasseurs.

Bref, spooky samedi édition pour Maison & Jardins, façon Mme de Rothschild qui a claqué 20 balles chez Action et qui va poster sa vie sur Pinterest dans la foulée.

Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.
Tu seras un homme.

A l'heure qu'il est on réfléchit à comment refourguer les 2 kilos de bonbons qu'on a paradoxalement offert nous-même aux pépés. C'est là que j'entame mon billet nutritionnel...

Les confiseries de chez Action... ha la la. Les emballages à l'américaine, ça vient tellement chercher mon gène Willy Wonka. J'ai pris tout ce que je trouvais joli... et bien je vous le confirme c'est juste joli. OMG.

Tu seras un homme.Tu seras un homme.

Le pire c'est qu'un chocolat blanc avec des éclats de fraise artificiels, ça m'excite quand même. Le gout artificiel banane aussi ! Pourquoi aller chez votre artisan confiseur quand vous pouvez ruiner votre foie pour pas cher chez Action !

J'y retourne à Noel, promis, pour faire un crash test avec mon estomac.

Bon c'était pour finir sur une note drôle, mais quand même.

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 06:26

Un jour il pleut, et l'automne est là.

En quelques jours, nous avons sorti les pulls, allumé un feu dans le poêle et dîné d'une soupe de légumes. Il y a 10 jours, on mourrait de chaud dans la moiteur d'un été qui ne voulait pas finir.

Soudainement, moi qui allait déjà bien, je me sens encore mieux. Le spleen est toujours là, après tout, on ne rompt pas une si longue amitié si facilement mais dieu que ce spleen est assorti aux arbres et au ciel depuis une semaine.

Qui dit rentrée, dit vagabondage pour moi et je dévore malgré le Covid une programmation artistique locale qui se laisse malgré tout découvrir avec délice. Je ne sais pas dire pourquoi mais j'ai longtemps rechigné à aller vers Orléans et Vendôme, qui sont deux villes vraiment proches pour le coup. Je vis en région moi, je devrais avoir l'habitude de rouler un peu pour avoir de la culture, on n'a pas tous la chance d'être parisien ! Enfin, Paris, ça se fait aussi et je crains de moins en moins d'y aller en voiture, quelque chose change je vous le dis.

Le week-end des journées du Patrimoine, chaque année depuis 10 ans ça tombe à un moment où je ne suis pas dispo, invitée souvent par mes proches. Cette année, j'ai réussi à caler une demi-journée avec Eagle One pour les faire et ce, malgré nos invitations. Nous avons choisi Vendôme et pour corser le tout, nous y avons été en train. Quand je vous dis que je suis motivée. Eagle One a voulu rentrer au bout de 100 mètres après la gare, pas de pot il n'était que 8h et le prochain train était à 13h. On ne pouvait plus reculer, les expositions nous attendaient. Vendôme a ce charme des petites villes bourgeoises qui ne savent pas comment elles ont fait pour le devenir. Le centre-ville est coquet mais constamment vide, quelques boutiques raffinées semblent attendre éternellement un public inexistant et finalement, l’expérience est au rendez-vous. On s'est trouvé notre place en amoureux, maman à lire ses revues (mon intérêt pour Courrier International qui est depuis des années ma référence de l'actualité a fondu comme neige au soleil, je ne lis que les 5 dernières pages cultures qui sont exquises mais ça fait cher les 10 grammes).

Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante

Alors j'ai découvert quelques bijoux à Vendôme. Notamment le centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine qui consiste comiquement à ramasser tous les morceaux de monument qui sont tombés aux alentours et les mettre dans une pièce. Eagle One a chuchoté à l'oreille des gisants, pas de pot ça résonne et on s'est retrouvé à leurs chanter des berceuses avec un écho digne d'un concert de Johnny au Stade de France. L'avantage d'être seuls dans un musée...

Je ne vais pas m'étendre sur l'expositions de sculptures en pelle et en râteau, ou l'enfilade de machins en métal super cher. Direction Tonton Renard, le magasin de jeux où maman et Eagle peuvent se reposer le cerveau : certains sur des trains, d'autres sur de boites de jeux de société pour lesquelles j'ai la même obsession qu'avec les livres. Le monsieur est über-gentil en plus. Que ce rencard est agréable...

Avec une main aussi heureuse dans mes choix pour les journées du patrimoine, je me suis un peu lâchée ce week-end dans les sorties culturelles. V'là t'y pas que je trouve une expo de peinture néo-surréaliste à Orléans, dans une salle inconnue au bataillon qui porte le joli nom de "Pays où il faut toujours beau". Le titre "Rester Vivante" (oh oui), l'artiste Marion Bataillard. On essaie, ça nous fait prendre l'air.

Je résumerai cette sortie à une longue randonnée urbaine dans un vent sibérien qui ferait passer Croc-Blanc pour une sortie à la plage (quoi j'exagère), le tout avec son lot de "maman ma capuche veut pas rester sur ma tête", "je veux le manège" etc. J'ai négocié 1 chouquette par enfant tous les 20 mètres et miracle, on y est arrivés... pour coller devant les yeux de mes bambins un carnaval de meufs à poils, parfois décapitées, qui se badigeonne de liquide vaisselle ou qui regardent leurs éventails comme si ils allaient soudainement se transformer en courgette. C'est là que mon imagination débordante et mon humour caustique prend le relais sur la raison : "ohhh les belles couleurs tu as vu ce joli citron dans le coin mon chéri?" "et quelle toile a des chaussures bleues hein? la névrosée qui se lubrifie ou la lubrique qui se ventile?". Eagle One et Eagle Two s'en sont tapés royalement, en même temps il y avait deux poteaux pour faire les singes dessus au milieu de la salle.

Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante

Bon autant dire que je vais me calmer un peu sur le planning du ministre de la Culture et on va se recentrer sur le judo et le poney un certain temps. Halloween arrive et le jardin doit être remis en état après la culture intensive de mes 15kg de tomates et autres légumes à ratatouille. Cela suffira pour le moment...

A bientôt mes innombrables suiveurs !

Partager cet article
Repost0
14 août 2020 5 14 /08 /août /2020 14:33

Bonjour mes chers lecteurs,

Life is strange. Non je ne me lance pas sur la critique de cet excellent jeu vidéo je vous rassure. C’était une introduction festive à ce post-confinement entre rage de vivre et volonté de stabiliser les acquis. Bon, pour rester dans le « pas-original », je vais parler de cette année 2020 qui je pense n’est pas qu’une année où tout fout le camp. C’est l’année où on se retrouve justement. Moi j’ai une carte, une boussole, des jumelles et ma quête, c’est moi.

Je crois même c’est un cycle de 10 ans qui commence, comme les calendriers Maya, on entre dans un Cycle. Et pour centrer encore les choses sur ma petite personne, ce cycle combine une crise d’adolescence que je n’ai pas vraiment fait avec une crise de la quarantaine qui promet d’être folklo.

Outre ma transformation en Lara Croft… quoi vous n’êtes pas au courant ? J’ai perdu 20kg, je passe mon permis moto, je reprends le tir sportif que j’ai mis en pause pour partir à Shanghai, je fais du Kayak et bientôt j’irai chercher des artefacts dans des temples maudits dans le Loir, ce grand fleuve mystérieux de la Beauce. Donc outre cela, parlons un peu de travail, ou plutôt, de métier. Mon métier est dur à définir car son titre est pompeux et méconnu je vais donc me concentrer sur une facette plutôt riche de mon travail : la gestion de projet. J’ai échangé longuement avec des amis et des connaissances sur la gestion de projet, l’agilité, le lean-manufacturing, le 6sigma, l’amélioration continue et le monde industriel en général. Pour ceux qui me connaissent j’adore sauter sur les gens qui ont un pied dans l’industrie pour le plaisir de découvrir comment les concepts sont abordés de leur côté, m’enrichir de ces expériences et les régurgiter ensuite dans mon quotidien, pro et perso. Et là, entre un GN blues et le rattrapage de mes revues de management préférées, mes potes nains, enfin surtout un, m’envoie un message pas si subliminal que ça du genre : « ça serait bien se revoit tous comme à Kando »… « oui c’est vrai », « tiens tu sais que j’ai un terrain de jeu super bien aménagé ? » « ho… ok cool » « non mais il faudrait vraiment quelqu’un pour organiser ça mais qui pourrait le faire ? » « boarf ché pas ».

Là je pose mes revues sur le management et l'amélioration continue, je réfléchis un peu.

Le GN en mode agile

J’ai mis une semaine à comprendre que le monsieur voulait que je m’en occupe et là, je me suis retrouvée face à un dilemme. J’ai déjà des semaines de 50 heures et ma petite famille à m’occuper… et puis j’ai une sainte horreur de l’associatif : c’est le rassemblement de 20 personnes dont 18 ne veulent que les trucs funs et finiront par disparaitre et 2 qui s’épuisent à porter tout. Mais que vais-je trouver pour moi là-dedans à part de l’égo ? La réflexion a été longue… et j’ai décidé de tenter. Avec conditions : 1. je gère seule, avec le propriétaire du terrain que je solliciterai le moins possible. 2. Je ne scénarise pas car je suis consciente que ça n’est pas mon corps de métier. 3. Je joue en « famille » puisque ce sont des potes. 4. Je m’en sers comme cas d’école de mes outils de gestion de projet et de management.

Bilan : je vous avoue que c’est l’éclate. Et je vais donc profiter de ce blog pour vous expliquer la démarche lean, l'amélioration continue et les outils de la qualité et de la gestion de projet que j’utilise pour cette petite organisation… l’idée étant l’optimisation rapport fun/coût.

Alors déjà, le fil directeur de l’ISO pour moi c’est le SQOC – Sécurité, Qualité, Volume et Coût que j’ai revu en Sécurité, Qualité de jeu, Organisation, Coût. Pas mal vous me direz, ça se prête bien aux piliers d’un bon évènement. J’ai pu classer toutes mes idées dans ces 4 piliers, sous forme de brainstorming et de mind map. J’ai foutu toutes mes idées en vrac pour les classer ensuite dans le SQOC.

Pour un petit GN de deux jours comme ça, j’ai fixé une PAF qui ne couvre que la nourriture et qui est attractive. De ma petite expérience de la compagnie, je sais faire des repas de groupe à pas cher, ça servira.

Date, lieu, inscription en premier lieu pour fédérer les gens et avoir une idée du budget. C’était la première feuille de route envoyée avec ce qu’il faut d’info pour avoir un OUI/NON.

A partir de là, j’ai deux challenges : faire en sorte que tout le monde soit bien installé ET qu’ils aient du fun.

Pour la partie organisation, je reste dans ma zone de confort : j’ai un KANBAN pour lister les détails à réaliser et surtout les jalons en communication car la communication dans un projet c’est la base. Les joueurs doivent être tenus en haleine jusqu’au jeu pour ne pas que la motivation s’essouffle, il faut répondre aux questions, recueillir les contraintes. Pour les actions de communication, mieux que le Kanban, je gère en diagramme de Gantt pour projeter cela dans le temps avant le jeu... D'autre part, s’assurer qu’on a pris en compte toutes les demandes. On touche presque l'approche SCRUM avec des itérations sur la satisfaction client au fur et à mesure qu'on pose les bases du jeu.

Pour le fun, soit on fait plein de petites choses qui donnent du fun, soit quelques grosses choses soit on dose les deux. Pour décider, il faut un diagramme effort/effet. Il faut s’assurer sur 2 jours que l’effort à mettre dans une idée de jeu en vaut l’effet mais surtout, favoriser les quickwins : ces petites choses qui changent tout. Les gros efforts pour de gros effets doivent être gardés pour un prochain opus.

Une fois qu'on sait ce qu'on doit faire, c'est la matrice d'Eisenhower qui nous permet de savoir par quoi commencer entre l'urgent et l'important...

Le fun c’est aussi : de déléguer du scénario à ceux qui veulent le mener et en ont les capacités. Le risque c’est d’avoir des évènements dans tous les sens. Encore une fois, tout est dans la communication.

Pour le coût, c’est une balance délicate entre la qualité et la quantité puisqu’on ne gère que des repas sur le budget. Mais clairement, l’entretien du terrain méritera d’être sur la prochaine PAF.

Alors on a utilisé le Kanban, le diagramme effort/effet, la matrice d’Eisenhower, le diagramme de Gantt pour la timeline et les échéances de communication Si on pousse le vice, on identifie les risques en amont avec une AMDEC et là, on a les bases d’un petit projet. Je rentre pas dans les détails, mais je pourrais presque en faire un cas d’école je vous dis !

Bon, en attendant que j’écrive mon livre de l’organisation de GN en mode agile, je vous laisse car j’ai un guide ultime à envoyer.

Le GN en mode agile
Le GN en mode agile
Partager cet article
Repost0
24 juillet 2020 5 24 /07 /juillet /2020 18:59

Bonsoir mes chers lecteurs,

Cela ne loupe pas, après ma surproduction de confinement (comme tous les bloggers de la planète d'ailleurs), la reprise du boulot se fait avec son lot de "coup de coude" ou "coup de godasse de secu" pour se dire bonjour et hop, je disparais de nouveau de vos écrans.

"Je mets mes pieds où je veux Little John, et c'est souvent dans la gueule" - Chuck Norris.

Alors qu'une rousse du genre chevalier paladin avec une descente de bière digne de mon fief me propose de faire connaissance, vous vous rappelez que je reviens de mon événement annuel médiéval qui me sert à essorer ce que le quotidien me fait absorber de pression et de responsabilités. C'était un cru en noir et blanc, entre chien et loup même cette année. Mais j'ai reçu de beaux cadeaux, des amitiés inattendues, des générosités exacerbées et j'ai trouvé mon chemin dans tout cela.

Le mieux pour soigner le blues, c'est encore un rencard. J'ai emmené mon fils aîné de 4 ans et demi à une expo d'art contemporain avant qu'il soit une larve boutonneuse encastrée dans le canapé et qu'avec sa voix qui mue absolument pathétique il me sorte un "maman, j'ai pas envie de m'extasier devant trois cailloux empilés et ce soir c'est la finale de Koh Lanta ok?". Voyez comme je suis à fond dans la parentalité positive...

Bref, le mouflet n'a pas eu le choix et à Orléans, le bâtiment du FRAC spécial Covid conjugue le verbe "se vider de sa moelle" à tous les temps. Alors l'expo a quand même lieu et le thème est "AILLEURS... OU PLUS LOIN".

 

 

 

Je me moque toujours du FRAC mais c'est pour pas admettre que je suis toujours émue quand j'y vais. Là, ce sujet est sur l'errance, sur le souvenir des bons moments, sur le sens du voyage et ce temps qui nous échappe. J'avais la tête ailleurs mais j'étais bien là, à éprouver.

J'ai apprécié une oeuvre en particuliers, assez simple mais évocatrice. C'est un poisson rouge mort sur le sol d'une cage à oiseaux peinte en vert. Oui oui je suis bien en train de cogiter là dessus, surtout quand en fond, en néon violet il est écrit "où sont mes rêves". Mes rêves sont bien ailleurs et plus loin en ce moment, il n'y a qu'à voir avec quelle dévotion je tripote mes souvenirs de voyage, mes cartes anciennes et nouvelles, une boussole dans une bourse de cuir... j'ai même ressorti mon appareil argentique et commandé des pellicules noir et blanc. C'est un signe.

Après un court passage dans les Turbulences avec Will, il était temps d'aller s'extasier devant de vraies œuvres d'art, les jeux pour enfants. Là, on a pu voir l'esthète à l'oeuvre...

Ce petit billet est léger comme toujours, même si ceux qui me connaissent savent y trouver des petites miettes pour connaitre mon humeur et mon état d'esprit. Le travail arrive à grand pas, j'ai un peu peur aussi. Les étés sont longs et solitaires dans la Beauce, c'est le temps des moissons avec ce sentiment de regain immuable. Je me dépêche de vivre en faisant toutes les activités que j'ai arrêté avant de partir à Shanghai, je cours après une crise d'adolescence qui rejoins presque ma crise de la quarantaine. Heureusement que j'ai rencontré un quadra accompli qui me prête des BD et qui préside tout ce qu'il trouve surtout les guildes sauvages!

Je suis mille. C'est le Crépuscule "Dämmerung" que j'ai mis pour vous en titre et en eau forte. Je suis tombée par hasard sur cette oeuvre signée en faisant du vide dans les affaires du précédent propriétaire de la maison. Je ramasse les bris de verre mélangés au confettis, je mets tout à la benne depuis deux jours.

A bientôt, sur le thème de Terra joué à l'ocarina.

 

 

Dammerung
Dammerung
Dammerung
Dammerung
Dammerung
Partager cet article
Repost0
21 juin 2020 7 21 /06 /juin /2020 11:22

Bonjour mes chers lecteurs,

C'est l'heure de ma sieste dominicale et ce moment de silence où mon corps veut se reposer mais mon cerveau bouillonne.

Déjà mon évènement médiéval préféré se tiendra et pour motiver les troupes autour de moi, j'ai décidé de faire du neuf à la Compagnie. Je tiens à rappeler qu'en théorie, cette année-même, à ce moment même j'aurais du être en train de révolutionner l'industrie chinoise des aspirateurs robots, que je devais devenir un shanghai-kid professionnel et que j'avais mon billet aller/retour pour faire Shanghai-Kando-Shanghai. Finalement, j'ai le temps de préparer des petits bricolages, j'ai commencé plein d'idées de beau jeu avec de belles personnes, j'aurai le temps de faire mes expo parisiennes préférées (encore faut-il que je cale ça dans mon agenda), de regarder grandir mes baronnets et mes légumes si tant est que j'arrive à ne pas tomber raide de fatigue après le travail. Mon mentor m'a exigé d'apprendre l'équilibre...et bien définitivement, je n'y arrive pas. Je me traîne jusque chez moi le soir, j'utilise mes dernières forces pour lire des livres et jouer avec les baronnets, je mange à peine et je me couche d'un sommeil qui ne me répare pas vraiment. Je dors 4 heures, je travaille 10 heures et je ne trouve pas de moment où mettre la vraie vie. Et encore, je suis fière de moi j'ai réussi à pondre 3 dessins que j'avais promis à mon pote nain. Les bienfaits du confinement me manquent...

Hier j'avais des choses importantes à faire dans le cabanon de la compagnie et en me levant, je n'étais pas en état : émotionnellement et physiquement. Pour cette même raison qui me donne peur de ne vivre que pour mon travail, j'ai quand même roulé 2 heures toute seule, avec une montée de fièvre et des yeux que j'arrivais à peine à garder ouvert, vers Angers. Bécasse que je suis.

En attendant, j'ai filé au super U de Saint-Georges sur Loir et je dois dire que déjà là, j'avais un goût de Kando. L'entrée sur le terrain (belle surprise il était fauché), la vue sur le Château, les constructions et notre fière compagnie qui attend qu'on lui donne un peu d'amour. Je dois dire que j'ai apprécié d'être seule quelque heures à faire du rangement de trucs lourds (ça aide à se vider la tête) et j'ai appliqué les préceptes de Marie Kondo et peu de choses avaient leur spark of joy hier. Du coup l'inventaire est vite plié, il ne reste que les faux fruits et les paniers, une table de tapissier qui peut encore nous sauver et il manque un bout de toit. De quoi repartir sur des choses épurées...

Sur ce, je vais faire mes croquis pour bannière, tentures, blasons etc.

A bientôt !

Le poésie et moi
Le poésie et moi
Le poésie et moi
Le poésie et moi
Le poésie et moi
Le poésie et moi
Partager cet article
Repost0
31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 16:09

Bonjour mes chers lecteurs,

Pour une fois, je viens écrire sans être sûre d'avoir quelque chose à vous dire. Enfin j'ai plein de choses à partager mais rien de bien précis finalement.

On se déconfine avec prudence et j'ai un peu perdu l'habitude de rêver d'ailleurs, à force ces dernières semaines, de me répéter qu'ailleurs était interdit. Finalement je ré-ouvre doucement la porte à mes envies d'escapades et semaine prochaine je vais faire du bodyboard à Cabourg (je vous l'avais dit que je le ferai !) pendant 2 jours, je m'inscris au club de kayak à côté de mon taf et j'ai contacté le club d'escalade aussi près du bureau. Il est temps que je ne reporte plus à demain, donc je le fais, en plus j'ai de l'énergie à revendre et j'accepte une bonne fois pour toute que je n'aime pas courir, mais j'aime me dépenser. Il faut juste que je fasse autre chose du coup.

Bon en vrai, j'ai été marcher 4h à Chartres pour montrer cette jolie ville à ma belle-soeur et là, je me déplace comme une guenon, ou plutôt une australopithèque tellement j'ai tous les muscles sous mon coccyx qui me font mal. Chartres, ça me rappelle la petite vie bourgeoise de célibataire que j'aimais mener. Même si ma vie a changé aujourd'hui et que j'en suis satisfaite (mon spleen est permanent je vous rassure), les petites boutiques raffinées, les pâtisseries qui ressemblent à des bijouterie, les pavés propres et lisses, les odeurs de tilleul... gros soupir de nostalgie. J'ai revu mon théâtre préféré, le Portail Sud, bref, pour ceux qui me connaissent, j'ai ma libido culturelle qui est redémarrée.

Avant de vous parler de mes petits projets, je vais quand même vous parler de ma chaîne soundcloud, "Merlo28" (que je vais rebaptiser prochainement je vous le promets), qui vivote gentiment (j'en suis à 200 écoutes depuis un mois et demi, je suis très satisfaite de ce score). Et là, mon TOP 1 était les larmes dans la pluie noire de Mathieu Schué avec un quart des écoutes quand même. Du coup, j'ai récidivé avec le même auteur (qui est un excellent e-ami de confinement d'ailleurs, une bonne rencontre faite à un moment où mon cœur faisait beaucoup de place) et là, je lis une petite nouvelle Lilin Tah et BIM, le score éclate de nouveau... Je vais me spécialiser dans la lecture de ses textes à force. Il faut dire que c'est une recette réussie de beaux ingrédients fantastiques, un peu sombre, sentimental, épique... forcément que cela me fait soupirer de plaisir.

Je découvre d'ailleurs à quel point ça peut être frustrant de lire un livre en entier, chapitre par chapitre. Il faut dire que je recommence le chapitre quand je trébuche sur un mot et du coup, ça avance doucement. Mais l'histoire, j'ai envie de la bouffer alors je refuse de lire le livre si je ne ne lis pas à haute voix à ma chaîne. Sinon j'ai peur de ne plus avoir le courage de le faire à haute voix. Bref, le Dernier Voeu (l'histoire du Witcher) avance doucement mais sûrement.

En ce moment, c'est le grand débat sur Transperceneige qui est une formidable bande dessinée, un excellent film (même si selon moi, j'ai des émotions totalement différentes avec ces œuvres au point que je les déconnecte complètement en fait) et une série discutable. Du coup, si il faut parler de neige et de froid, je vais plutôt parler de Nicolas Dubreuil. Je ne le connais pas personnellement, mais je connais bien son tonton et son tonton il déchire déjà. J'ai de longue conversation philosophique par sms avec lui, ce rescapé d'un cas de Covid-19 aggravé (et qui n'a pas le choix de m'écouter et me lire le pauvre, il est coincé). Donc je lui dis que j'ai envie d'aventures (surtout quand à côté je parle scoutisme avec un ami de GN, qui comme par hasard a fait les scout d'Enghien comme Moloch mon ami et coloc de Centrale qui me manque à mort, que l'ami scout est sachem aussi, qu'il aime faire des cabanes et vivre dans la nature... bref nostalgie sur nostalgie en ce moment !) et que lorsque je lui parle de ces envies d'aventures, il me parle l'air de rien de son neveu qui n'est rien d'autre qu'Explorateur. Explorateur. C'est le genre de métier que je pensais disparu depuis l'époque victorienne moi. Et là, il me parle du bonhomme, de sa vie, de... ses livres.

Haaa mais voilà ! TOUT EST CONNECTE !

Parce que l'exploration, c'est aussi un sujet que j'aime aborder un peu avec mon poto Nico qui m'a fait découvrir "le temps d'un bivouac" - ce podcast que je vous recommande si un jour vous êtes tétraplégique car il fait voyager le cerveau à mort.

Bref, tout cela m'envoie un message : lis les livres de Nicolas Dubreuil. Au moment où j'écris je suis en train de les chercher d'occasion. C'est le mec qui a appris la survie avec un marin, à la dure. J'ai juste hâte en fait de marcher dans ses pas au fil des pages.

Pour continuer sur mes lubies de confinement, je continue l'aquarelle. Je vais poster prochainement une galerie mais je dois faire de beaux scans et pour cela je vais utiliser le scanner de ma boite. Encore faut-il que j'aille comme un ninja là bas pour faire mes scans toute rouge à l'idée que quelqu'un aille à la compta et me surprenne en train de copier des aquarelles de volcans, d'épée, de boucliers... de méduses et de raies. Cela fera tâche avec la veste blazer Mexx, les talons Clarks et l'allure d'executive petasse que je peux avoir au travail. Je suis une femme complexe c'est ainsi.

Pour finir, je vais retourner écumer les expos parisiennes (William Turner, prépares-toi j'arrive) et assouvir mes envies de théâtre à la capitale prochainement. Si en plus j'arrive à lire quelques articles de presse que j'aime à ma chaîne et avancer le Witcher. Je serai la plus ravie des Merlo. La vie est belle, elle est simple. Pourvu que ça dure, je touche du bois. Pour rester sur le sujet des articles, j'ai créé une playlist avec des articles de presse que je lis avec des critères de choix : pas de guerre, pas de Covid-19, pas de buzz médiatique mais des articles intéressants, rafraichissants. Autant vous dire que c'est un dur travail d'analyse de la presse quotidienne pour trouver ces pépites. La culture, le bonheur (sans faire dans la candeur naïve), ça ne se vend pas. Mais je vous conseille quand même ceux que je vous propose. En deux minutes, on se change les idées.

Pour mettre quand même ma pointe de médiéval habituel, j'ai poussé le vice de baronne jusqu'à me faire un petit écuyer. Avec deux rectangles tricotés par mon mari et de la ficelle de cuir, j'ai un petit sauvageon qui s'est laissé habillé toute une journée en tabard de grosse maille vert foncé. Une réussite de désign et trop mignon... je l'ai câliné toute la journée.

Bon, je vous laisse ou je ne vais jamais raccrocher. Merci de me suivre, je vous aime car si vous suivez ce blog sans queue ni tête, c'est que vous m'aimez, que vous vous intéressez à moi et cela, ça n'a pas de prix.

 

 

Comme d'habitude vous avez ma petite galerie de la vie kié belle et quelques liens à suivre vers ma chaîne.

Loooooose
Loooooose
Loooooose
Loooooose
Loooooose
Loooooose
Loooooose
Loooooose
Loooooose
Partager cet article
Repost0
15 mai 2020 5 15 /05 /mai /2020 06:13

Bonjour mes chers lecteurs,

Je pense à vous alors que je découvre et redécouvre les podcasts de France Culture. Là je viens de me régaler des programmes de la nuit, des rediffusions de la mémoire radiophonique et notamment un vieux documentaire sur la poésie chinoise et le vin. Les voix, l'art et la manière, tout est beau dans ce podcast et le thème m'a finalement beaucoup parlé puisque j'ai découvert Li Po, dont la poésie me charme et qui a un fort penchant pour l'alcool... j'ai fait une agréable rencontre. Je vous mets ce lien dessous, parmi mes lecteurs je sais qu'il n'y a pas d'amateur de poésie et je sais que c'est même un art oublié car autant mes contes sont lus sur ma chaîne, autant les poèmes n'ont aucun succès (cela ne m'empêchera pas de vous les lire je vous rassure).

Je disais à mon ami Nico que je regrettais de ne pas m'être déplacée sur les rond-points lors des manifestations des gilets jaunes. Sans entrer dans la polémique, j'étais convaincue que c'était un moment historique et ces structures de bidonvilles punk m'inspiraient beaucoup. J'aurais aimé les immortaliser par quelques photos et maintenant tout cela est parti en fumée.

Alors pour ce confinement, je prends quelques photos quand même. Pour m'en rappeler, pour en parler plus tard avec mes fils. Nous nous souviendrons un jour qu'un virus nous a obligé à arrêter d'acheter des merdes chez Gifi, nous a forcé à regarder nos enfants en face et à les rencontrer, à mis les couples à l'épreuve, nous a offert un beau printemps pour nous souvenirs que c'est de la nature que vient notre existence... ces jours heureux ont commencé dans le doute, mais ils me manquent, ils sont devenus ma raison de vivre. Je vais écrire quelque chose d'osé, mais le confinement me manque.

Programme de la nuit
Programme de la nuit
Programme de la nuit
Programme de la nuit
Programme de la nuit
Programme de la nuit

Dans mes délires médiévaux qui reviennent à la charge toutes les semaines, je continue mes dessins, je vais attaquer de la broderie, des bricolages ambitieux et je profite de la cuisine au feu de bois grâce au gros barbecue quand même. Ce midi, Merlo fait griller des grosses tranches de bêtes.

Et pour finir, je continue mes lectures, j'ai ajouté une playlist où je lis des articles choisis, intemporels et sur des thèmes qui me touchent.

Je vous partage ici une petite origine des pâtes car c'est le plat familial préféré ici. Le meilleur des dimanches pour mes fils, c'est quand leur père fait sa fameuse sauce tomate (qui est vraiment excellente, la meilleure) et là, on se croirait dans un restaurant étoilé tellement ils expriment la finesse des saveurs de ce plat. Et bien Chine ou Italie, le débat fait rage pour savoir d'où vient ce plat et l'article apporte une belle lumière dessus.

Il y a aussi un article sur l'animation japonaise dont nous sommes friands ici. Et les remarques que c'est de plus en plus "chinois" qu'on se faisait...

Et pour finir, la construction de l'identité littéraire d'un pays qui n'existe pas, le Somaliland. Une belle quête de pages qui élèvent un peuple et n'importe quel livre n'est pas bon à lire si il ne faut qu'en lire une poignée...

 

je vous dis à bienôt !

 

Partager cet article
Repost0
8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 09:25

Bonjour mes chers lecteurs,

L'industrie maraîchère de l'autosuffisance végane (IMAV pour être concis), bref le potager de la maison, commence à avoir des allures de livres sur la permaculture.  Cette année on est passée de semis dans des pots de yahourts devant la fenêtre à une serre chauffée et un système d'arrosage goutte-à-goutte. Autant dire que si avec ça on a pas de quoi creuser des pirogues dans nos courgettes, c'est que la nature m'envoie le message de me nourrir de nuggets et de snickers, c'est tout.

Possum life
Possum life
Possum life
Possum life

Tout ça, on le fait aller avec de douces journées à Cardonel. Le retour au travail ne m'a pas forcément enchantée même si j'étais quand même boostée par ce nouveau poste et ce challenge que j'attendais depuis longtemps. J'apprends que c'est bien aussi de vivre pour autre chose que le travail, je n'en ramène plus à la maison (sauf que je fais du télétravail bien sûr). Je veux garder cet équilibre que j'ai appris avec brutalité mi mars.

Je suis aussi retombée amoureuse de ma petite maison, surtout avec ce printemps magnifique.

Possum life
Possum life
Possum life
Possum life
Possum life
Possum life
Possum life
Possum life
Possum life

Je suis agacée parce que le confinement, l'isolement naturel de l'endroit où nous vivons me fait avoir de belles pensées, parfois profonde, toute la journée. Et devant mon clavier, je ne peux que évoquer la douceur simple de nos journées.

Je pourrais vous parler de mes concours de coloriage (et mon insistance à essayer de gagner des produits à la crème de marron sur la page FB de la maison Faugier hahaha), de mes aquarelles et de mon désespoir à savoir que les magasins Action sont encore fermés alors que j'ai tant besoin de fournitures.

J'ai découvert deux Will ces derniers jours. Will Barnet et Willem Claezsoon Heda. Deux peintres qui n'ont rien à voir. Vous connaissez mon goût pour les toiles de Edward Hopper et celles de Andrea S. Wiese. J'avais déjà parlé dans ce blog de ces toiles silencieuses, ces toiles "confinées" pour y mettre un mot de notre époque. Ce sont des espaces qui n'ont de public que le nom, l'intention, ils sont désertés par la vie et vivent leurs années de solitude.

Will Barnet, il met des personnes dans ses œuvres, il a un style plus épuré aussi. Pourtant, il y a toujours ce silence gênant. Comme si quelques minutes avant, il y avait eu une discussion ou un évènement important et qu'il valait mieux le taire. Ou, comme pour cette femme qui se coiffe, on se demande si nous sommes vraiment sensés être là à la voir, si on ne devrait pas être honteux de la surprendre dans ce moment où elle prépare sa perfection.

Possum life
Possum life

Et le deuxième Will, c'est un Will bien plus classique. C'est Willem Claeszsoon Heda. A défaut de m'évader dans la beauté rustique de mon petit monde médiéval (et soyez assuré que j'utilise mon temps d'attente à revenir avec panache), je dessine, je peins, je m'inspire. Et j'ai eu envie de voir des toiles qui présentent des natures mortes de festins. Et je suis tombée sur l'expert du sujet et je ne me remets pas des détails de la vaisselle, de l'organisation des tables et de la manière dont la nourriture est entamée. C'est vulgaire à dire qu'il peint des jambons et des fromages mais cela n'a rien de simple, et la technique est précise, raffinée.

Possum life

Bien, sur ces mots, votre baronne va être malade dans son lit (angine), se reposer et finir ses petits loisirs en cours. La vie est belle...

Partager cet article
Repost0