Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 06:26

Un jour il pleut, et l'automne est là.

En quelques jours, nous avons sorti les pulls, allumé un feu dans le poêle et dîné d'une soupe de légumes. Il y a 10 jours, on mourrait de chaud dans la moiteur d'un été qui ne voulait pas finir.

Soudainement, moi qui allait déjà bien, je me sens encore mieux. Le spleen est toujours là, après tout, on ne rompt pas une si longue amitié si facilement mais dieu que ce spleen est assorti aux arbres et au ciel depuis une semaine.

Qui dit rentrée, dit vagabondage pour moi et je dévore malgré le Covid une programmation artistique locale qui se laisse malgré tout découvrir avec délice. Je ne sais pas dire pourquoi mais j'ai longtemps rechigné à aller vers Orléans et Vendôme, qui sont deux villes vraiment proches pour le coup. Je vis en région moi, je devrais avoir l'habitude de rouler un peu pour avoir de la culture, on n'a pas tous la chance d'être parisien ! Enfin, Paris, ça se fait aussi et je crains de moins en moins d'y aller en voiture, quelque chose change je vous le dis.

Le week-end des journées du Patrimoine, chaque année depuis 10 ans ça tombe à un moment où je ne suis pas dispo, invitée souvent par mes proches. Cette année, j'ai réussi à caler une demi-journée avec Eagle One pour les faire et ce, malgré nos invitations. Nous avons choisi Vendôme et pour corser le tout, nous y avons été en train. Quand je vous dis que je suis motivée. Eagle One a voulu rentrer au bout de 100 mètres après la gare, pas de pot il n'était que 8h et le prochain train était à 13h. On ne pouvait plus reculer, les expositions nous attendaient. Vendôme a ce charme des petites villes bourgeoises qui ne savent pas comment elles ont fait pour le devenir. Le centre-ville est coquet mais constamment vide, quelques boutiques raffinées semblent attendre éternellement un public inexistant et finalement, l’expérience est au rendez-vous. On s'est trouvé notre place en amoureux, maman à lire ses revues (mon intérêt pour Courrier International qui est depuis des années ma référence de l'actualité a fondu comme neige au soleil, je ne lis que les 5 dernières pages cultures qui sont exquises mais ça fait cher les 10 grammes).

Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante

Alors j'ai découvert quelques bijoux à Vendôme. Notamment le centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine qui consiste comiquement à ramasser tous les morceaux de monument qui sont tombés aux alentours et les mettre dans une pièce. Eagle One a chuchoté à l'oreille des gisants, pas de pot ça résonne et on s'est retrouvé à leurs chanter des berceuses avec un écho digne d'un concert de Johnny au Stade de France. L'avantage d'être seuls dans un musée...

Je ne vais pas m'étendre sur l'expositions de sculptures en pelle et en râteau, ou l'enfilade de machins en métal super cher. Direction Tonton Renard, le magasin de jeux où maman et Eagle peuvent se reposer le cerveau : certains sur des trains, d'autres sur de boites de jeux de société pour lesquelles j'ai la même obsession qu'avec les livres. Le monsieur est über-gentil en plus. Que ce rencard est agréable...

Avec une main aussi heureuse dans mes choix pour les journées du patrimoine, je me suis un peu lâchée ce week-end dans les sorties culturelles. V'là t'y pas que je trouve une expo de peinture néo-surréaliste à Orléans, dans une salle inconnue au bataillon qui porte le joli nom de "Pays où il faut toujours beau". Le titre "Rester Vivante" (oh oui), l'artiste Marion Bataillard. On essaie, ça nous fait prendre l'air.

Je résumerai cette sortie à une longue randonnée urbaine dans un vent sibérien qui ferait passer Croc-Blanc pour une sortie à la plage (quoi j'exagère), le tout avec son lot de "maman ma capuche veut pas rester sur ma tête", "je veux le manège" etc. J'ai négocié 1 chouquette par enfant tous les 20 mètres et miracle, on y est arrivés... pour coller devant les yeux de mes bambins un carnaval de meufs à poils, parfois décapitées, qui se badigeonne de liquide vaisselle ou qui regardent leurs éventails comme si ils allaient soudainement se transformer en courgette. C'est là que mon imagination débordante et mon humour caustique prend le relais sur la raison : "ohhh les belles couleurs tu as vu ce joli citron dans le coin mon chéri?" "et quelle toile a des chaussures bleues hein? la névrosée qui se lubrifie ou la lubrique qui se ventile?". Eagle One et Eagle Two s'en sont tapés royalement, en même temps il y avait deux poteaux pour faire les singes dessus au milieu de la salle.

Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante
Rester vivante

Bon autant dire que je vais me calmer un peu sur le planning du ministre de la Culture et on va se recentrer sur le judo et le poney un certain temps. Halloween arrive et le jardin doit être remis en état après la culture intensive de mes 15kg de tomates et autres légumes à ratatouille. Cela suffira pour le moment...

A bientôt mes innombrables suiveurs !

Partager cet article
Repost0

commentaires