J'ai du bois en pagaille depuis le jeu. Des morceaux de planches en pin qui ont servi à faire des enseignes et des petites choses.
Et ça m'encombre !
Il y a quelques jours j'ai donc sorti l'artillerie : encres de couleurs, pinceaux et vernis. J'ai eu un souvenir de Montréal. Un souvenir d'un quartier magnifique où j'allais boire mon café dans un endroit merveilleux. Le Touski.
Je me souviens.
Les escaliers extérieurs aux maisons, sur le devant, les feuilles par terre, une église en pierre, ce petit café coopératif avec une femme qui lit son journal pendant que ses enfants jouent dans le jardin... si je dois vivre à Montréal, j'irai ici. Et l'appartement de mon amie perdue, Sabrina, était ravissant. Une coloc décorée avec tant de goût que je me souviens avec eu une larme aux yeux en m'y promenant. J'ai rencontré brièvement la personne qui l'avait décoré et je n'ai pas du lui dire à quel point ça m'avait touché mais j'ai imprimé ça dans mon esprit. Chaque chose était délicate, placée avec goût, les murs étaient peints sombres dans certaines pièces, pour donner un côté alcove, puis la salle de bain était crème et d'une simplicité campagnarde incroyable. J'arrête, je suis incapable de le décrire, je ne peux que m'en rappeler.
Et il y avait une peinture de canard. Un canard abstrait en peinture sombre au dessus d'une porte dans la fameuse pièce alcôve. Alors j'ai eu envie de faire un canard, en souvenir de celui-ci.
Finalement, celui ci n'a rien à voir avec le canard de mes souvenirs. Mais j'ai fais mon canard, je suis contente.